Quand on aime, on ne compte pas : « Téléphone ». En 1925, le tarif des communications téléphoniques interurbaines aux Etats-Unis est forfaitaire, quelle que soit leur durée. Vrai ou faux ?
Avant
l’apparition des centraux téléphoniques automatiques, ce sont des opératrices –
voire des épiciers ou des barmen – qui assuraient manuellement les mises en
contact interurbaines.
Mais
comment facturer les abonnés ?
Les
ingénieurs américains de l’entre-deux-guerres ont estimé que l’essentiel des
coûts provenait du travail humain de mise en relation.
Et ils ont
établi une grille tarifaire dépendant du nombre d’étapes nécessaires à
l’établissement de la liaison téléphonique et non de la distance ou de la durée
de conversation.
Ce système
est resté en place pendant plus d’un demi-siècle.
On en
trouve la trace jusqu’en France.
En 1938,
dans l’Hexagone, 55% seulement des conversations téléphoniques intra-urbaines
passent par un central automatique.
Et les
liaisons interurbaines ne sont automatisées à titre expérimental qu’entre Nice,
Cannes et Monaco.
Pour
appeler Lyon depuis Paris, il faut demander à la demoiselle des PTTde bien
vouloir passer le numéro du correspondant et attendre qu’elle dise
« parlez ».
Il en ira
ainsi jusqu’aux années 50.
Tout au
long de cette période, la tarification des communications téléphoniques en
France se fera principalement à l’américaine, selon un forfait indépendant de
leur durée.