On connaît
relativement bien la population des territoires contrôlés par la Rome antique, grâce aux
relevés quinquennaux des censeurs, magistrats dont le rôle, sous la République comme sous
l’Empire, était d’abord d’effectuer les recensements, à des fins fiscales.
La
population de l’Empire romain à la mort d’Auguste (14 ap. J.-C.) est ainsi évaluée
à 50 millions de personnes.
Le
territoire correspondant à la péninsule italienne d’aujourd’hui compte alors
environ 5 millions d’habitants, dont 30% d’esclaves.
Un siècle
et demi plus tard, vers 150 ap. J.-C., la population de l’Empire est estimée à
65 millions d’habitants, pour une population mondiale d’environ 300 millions
d’individus.
Le nombre
d’esclaves à cette époque fait l’objet de controverses : il serait compris
entre 2 millions et 10 millions.
A la mort de
Théodose 1er en 395 ap. J.-C., lorsque l’Empire est définitivement
séparé en deux parties, occidentale et orientale, on dénombre 56 millions
d’habitants : 22 millions dans l’Empire romain d’Occident, et 34 millions
dans celui d’Orient.