Quand on aime, on ne compte pas : « 5 000 milliards ». C’est le record du nombre de décimales calculées pour Pi. Mais combien en connaissait-on en 1949 ?
Jusqu’à la Renaissance, c’est par
des formules de calcul qu’on cherchait à approcher le nombre Pi : exemple,
le célèbre 22/7 encore enseigné dans l’école de Jules Ferry.
Mais à
partir du XVIème siècle, commence la course aux décimales.
La plupart
des savants se livrent à l’exercice : Kepler, Galilée, Newton, Leibniz…
Euler
(1707-1783) se distingue en en calculant une vingtaine en une heure.
Au XIXème siècle, on franchit la centaine.
En 1949,
l’ENIAC, le premier ordinateur, en établit 2 037 en 70 heures.
Et révèle
au passage que certains calculs antérieurs étaient faux.
Vers 1955, la Marine américaine affiche 3
089 décimales en 13 minutes.
En 1967, un
super-ordinateur produit 500 000 décimales en 28 heures.
Puis un
autre un million de décimales en 23 heures, autour de 1974.
En août
2010, ce sont 5 000 milliards de décimales qui ont été calculées par deux
ordinateurs d’un coût total de 18 000 $, en 90 jours.
C’est à ce
jour le meilleur rapport quantité/prix de calcul des décimales de Pi.
Au-delà de
l’exercice intellectuel, le calcul de Pi permet de vérifier les performances
des processeurs utilisés dans les ordinateurs et de comparer les puissances des
calculateurs.
On s’attend
à ce que le phénomène en plein boom du cloud
computing, cette mise en commun de serveurs et postes de travail, stimule à
son tour les amateurs de décimales de Pi.