« Si une raison fière et hautaine introduisait une fois dans ces célèbres Ecoles le dégoût et le mépris pour l'autorité [...], à la place de tant de grands hommes qu'elles ont produits, on verrait sortir de leur sein des génies présomptueux [...]. ». De quand date cette inquiétude ?

• La crainte des conséquences de la contestation de l'autorité des maîtres est une préoccupation qu'on voit ressurgir à chaque époque de remise en cause de l'ordre social.

• Ici, l'inquiétude remonte à 1752.

• On la trouve formulée dans le Mandement de Monseigneur l'Archevêque de Paris, portant condamnation d'une Thèse soutenue en Sorbonne le 18. Novembre 1751. par Jean-Martin de Prades, Prêtre du Diocèse de Montauban , Bachelier en Théologie de la Faculté de Paris.

• L'abbé de Prades (1720-1782) avait publié en 1751 une thèse de Théologie, inspirée par l'Encyclopédie, et saluée par les philosophes.

• La thèse avait été approuvée par toutes les instances universitaires et l'abbé proclamé licencié à l'unanimité.

• Mais peu après, l'Eglise découvre la liberté de pensée qu'elle contient.

• La Sorbonne, qui n'avait pas compté ses éloges, fait volte face et condamne soudain la thèse, tout comme le font  le Parlement, et même le Pape.

• Craignant pour sa vie, l'abbé de Prades s'exile en Hollande puis à Berlin.

• En 1754, après avoir signé un rétractation (tactique ?), il est de retour en France.

• La thèse de l'abbé de Prades et le Mandement de l'Archevêque sont en ligne.

• Extrait du mandement :