En 1958, Edgar Faure, alors âgé de cinquante ans, deux fois président du Conseil sous la Quatrième République, est battu aux premières élections législatives de la Cinquième République.

Il profite de ce moment pour rédiger une thèse de doctorat et se présenter à l'agrégation de droit, où il est reçu en 1962.

La thèse d'Edgar Faure est intitulée : Etude de la capitation de Dioclétien d’après le Panégyrique VIII.

Le panégyrique VIII a été prononcé à Trêves en 311, devant l’empereur romain Constantin.

Il éclaire le système fiscal mis en place par Dioclétien au cours de son règne (286-305).

Dioclétien a en effet institué deux impôts : un impôt en nature sur les terres cultivées et un impôt payable en numéraire par tête de citoyen (capitation).

La capitation constitue une grande nouveauté, sur laquelle se penche Edgar Faure.

Notre impôt sur le revenu des personnes physiques, en vigueur depuis un siècle seulement, en est le lointain héritier.