Le sens caché : « La quille, b ». Seuls ceux qui ont fait leur service militaire se souviennent de cette expression fameuse. Mais d'où venait-elle ?
30-06-2009
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Le sens caché : « La quille, b... ! ». Seuls ceux
qui ont fait leur service militaire se souviennent de cette expression fameuse.
Mais d'où venait cette quille invoquée par le bidasse libérable ?
« La quille...bordel ! ».
Tous les deux mois, au siècle du
service militaire, les couloirs des casernes résonnaient de cette incantation,
lancée par les soldats à la veille d'être libérés de leurs obligations, au
point que, par métonymie, la quille est devenue synonyme de fin de service
militaire.
L'usage s'est longtemps maintenu de
fabriquer un objet-souvenir en forme de quille, tel un chef d'oeuvre de
compagnon, qu'on conserverait avec nostalgie tout au long de sa vie.
Mais comme souvent, l'origine de
cette quille demeure mystérieuse.
Pour certains, la "Quille"
serait le nom d'un bateau qui assurait le retour en métropole des bagnards
libérés de Cayenne, mais le Musée de la Marine n'en trouve aucune trace.
Une autre hypothèse vise les bâtons
que prisonniers et soldats ont l'habitude de tracer sur les murs pour
représenter les mois, semaines ou jours, restant à "tirer" : le
dernier bâton serait la quille.
Enfin, une explication d'ordre
physiologique circule aussi.
Longtemps, une légende a couru selon
laquelle la hiérarchie militaire aurait administré du bromure aux soldats pour
calmer leurs ardeurs masculines.
La quille
exprimerait donc l'espérance du soldat de retrouver, une fois libéré, le
meilleur de sa forme, et l'expression « La quille...bordel ! ». prendrait
d'autant plus de sens.