Le sens caché : « La garde meurt mais ne se rend pas ». Comme le mot à 5 lettres qu’on lui attribue, Cambronne a toujours nié avoir prononcé cette célèbre phrase. Mais à qui alors l’attribuer ?
08-05-2009
avec
« La
garde meurt mais ne se rend pas ». Tout comme le mot à cinq lettres qu’on
lui attribue, le général Cambronne a toujours nié avoir prononcé cette célèbre
phrase. Mais à qui alors l’attribuer ?
Le général
Pierre Cambronne (1770-1842) commandait le dernier carré de la garde impériale
à Waterloo.
Sommé de se rendre par le général
britannique Colville, il est réputé avoir répondu : « La garde meurt mais ne se
rend pas ! »
Puis, devant l'insistance du
Britannique, il aurait ajouté le mot à cinq lettres auquel son nom est
désormais attaché.
Sa détermination provoqua
l'admiration des officiers anglais.
Cambronne
niera par la suite, sans toujours convaincre, avoir prononcé le mot qu’on lui
attribue.
Il
soutiendra aussi n’avoir jamais annoncé que la garde mourrait sans se rendre, à
preuve le fait que lui-même, quoique blessé, a survécu et été fait prisonnier.
Mais comme
la Nature, l’Histoire a horreur du vide !
Les
héritiers du général Michel (1772-1815), autre grand soldat du Premier empire,
mais moins chanceux puisqu’il est mort à Waterloo, se sont emparé de la phrase
laissée orpheline par le déni de Cambronne.
Les descendants de Michel ont poursuivi ceux de Cambronne afin que la justice
reconnaisse à leur malheureux aïeul la paternité de « la garde meurt mais
ne se rend pas ».
L’affaire
relevant de l’excès de pouvoir, c’est devant le Conseil d’Etat que l’affaire a
été portée.
Mais la
haute juridiction administrative s’étant déclarée incompétente, l’incertitude
demeure quant à la paternité réelle de la formule.