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Financial Proust
19-02-2007
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La livraison de février des Dossiers et Documents du Monde réserve une curieuse surprise. Proust et la finance internationale cohabitent en effet à la une, avec ces deux titres dont la juxtaposition interpelle : « La planète Finance est-elle devenue folle ? » et « Proust, l’oeuvre cathédrale ». La  mise en page est telle que l’auteur de la Recherche semble jeter un regard sceptique sur les salles de marché.

Le commentaire oomark 

Rien, dans le corps du dossier, ne permet de penser que la rédaction a voulu adresser un clin d’œil au lecteur. Mais l’esprit averti ne peut manquer de doublement sourire. Tout d’abord parce que c’est la fortune de son grand-père maternel, agent de change, qui a permis à Marcel de vivre en rentier. Ensuite et surtout parce que Proust a fort mal géré son patrimoine, se laissant aller à d’absurdes spéculations, malgré les conseils de son ami de jeunesse Horace Finaly, le futur directeur de la Banque de Paris et des Pays-Bas. Plus riche, se serait-il autant consacré à son œuvre ? Mais moins riche, aurait-il pu s’y adonner si pleinement ? Au fond, le Monde a raison : la pièce magistrale de la littérature du XXiéme siécle doit tout à l’argent. Et ici encore, elle fait figure de pionnière !

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