COIN INTELLO : Voeux, niveau zéro du self-marketing
04-01-2008
Avec Internet, les vœux professionnels changent non seulement de forme, mais peut-être aussi de nature.
Certes, un invariant demeure : la nouvelle année reste l’occasion de manifester un attachement ou de se rappeler au bon souvenir.
Mais alors que la carte de vœux traditionnelle est un exercice d’ordre esthétique, sa cousine électronique semble relever du genre burlesque.
Autrefois la recherche de l’intimité et du bon goût, désormais l’obligation de provoquer et d’être drôle.
Envoyer ses vœux par la poste, c’était l’assurance d’être lu et la quasi-certitude de recevoir une réponse, même convenue.
Par email, les vœux rejoignent en revanche la cohorte des messages quotidiens : ils doivent se distinguer.
Les propositions des sites de vœux en témoignent : c’est l’humour, souvent multimédia, qui est à l’ordre du jour.
Adresser ses vœux par Internet relève aujourd’hui typiquement d’une démarche marketing élémentaire.
Et en comporte toutes les problématiques : message générique ou personnalisé, adressage personnel ou liste de diffusion, images ou pas au regard des spams, etc.
Par la magie d’Internet, les vœux prennent ainsi une nouvelle dimension.
A la courtoisie s’ajoute le faire-valoir : regarde ce que je sais faire !
Le choix des cartes de vœux classiques a toujours été un moment justifié d’hésitation.
Ce serait une erreur d’être moins vigilant pour les vœux électroniques, au motif que tout est éphémère sur la toile : le contenu sémantique des e-cartes est sans doute supérieur à celui de leurs ancêtres cartonnés.