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Histoire de lire : Le Voyage de M. Perrichon
09-04-2012
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Eugène Labiche & Edouard Martin, Le voyage de Monsieur Perrichon, 1860

par Jean-Jacques Salomon, Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
 

                             

Pourquoi ceux auxquels nous rendons service nous évitent-ils si souvent ?

Dumas y va de son explication : "Il y a des services si grands, dit-il, qu'on ne s'en libère que par l'ingratitude".

Labiche et Martin apportent un regard non moins subtil.

Dans Le voyage de Monsieur Perrichon, comédie en quatre actes de 1860, la famille Perrichon se trouve au Montanvert en compagnie deux jeunes gens, Armand et Daniel. Les deux camarades, l'un et l'autre attirés par Henriette, la fille de M. Perrichon, cherchent à s'attirer la préférence de son père.

A un moment, Perrichon tombe dans une crevasse de la Mer de glace et ne doit son salut qu'au courage d'Armand, venu à son secours. Mais alors qu'il calcule déjà l'avantage qu'il va tirer de sa bravoure, le jeune homme doit constater que M. Perrichon le néglige depuis qu'il l'a sauvé.

Finement, Daniel décide de tirer parti de la situation. Il fait semblant de tomber à son tour dans un précipice. Cette fois, c'est le bâton de M. Perrichon qui vient à son secours.

"Vous me devez tout, tout. Je ne l'oublierai jamais", lui lance Perrichon en l'aidant à se relever.

Et Labiche de conclure : "Les hommes ne s'attachent point à nous en raison des services que nous leur rendons, mais en raison de ceux qu'ils nous rendent".

D'aucuns appellent Syndrome de Perrichon cette règle cruelle du comportement social.

Elle s'illustre abondamment dans la vie professionnelle.

 

 

 


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