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Je reconnais volontiers à Jean Laîné-Duchatel le mérite d’avoir traité, dans la forme littéraire plaisante des Confessions, un sujet devenu ennuyeux, parfois exaspérant tant il est lourd de l’inertie des comportements en matière de stratégie économique : combien en effet sont les articles de presse, les blogs, voire les ouvrages, y compris à l’usage des étudiants, qui déplorent l’individualisme des présidents et directeurs des sociétés de notre pays, leurs difficultés à saisir (et à occuper) l’amont de leurs affaires, surtout quand tels de nos « champions nationaux » subissent des revers sur les marchés mondiaux… Sujet ennuyeux parce que les réponses sont connues : l’« intelligence économique », l’action commerciale « en meute », les « écosystèmes » entre clients grandes entreprises et fournisseurs PME, la solidarité des réseaux… Et combien ces réponses connues sonnent souvent encore comme la vox clamantis in deserto…
Pourtant, les scènes que vous découvrirez dans ce recueil (scènes de la vie des affaires, du commerce international, des nouveaux comportements, chacune comme une sorte de cas d’école) démontrent combien il est facile, voudrais-je dire, de « se renseigner » : comment avec beaucoup de bon sens, de curiosité et de capacité à s’étonner, et avec peu de moyens techniques mais avec ténacité et de l’astuce, il est possible, oui, de « se renseigner », première démarche d’un esprit « offensif » avec lequel il faut – à vrai dire ce n’est pas nouveau, mais c’est chaque jour plus urgent – aborder le monde des affaires.
Nous ne pourrons pas éviter de repenser nos habitudes en matière de stratégie. Nous devons changer fondamentalement nos stratégies de conquête si nousvoulons faire face aux géants du monde économique. L’incontournable dans laconquête de marchés aujourd’hui, c’est une attitude plus combattive et optimiste desentreprises françaises s’orientant vers des stratégies audacieuses et innovantes quiremettent en cause des méthodes opérationnelles obsolètes.Mais l’audace entrepreneuriale ne sera pas suffisante si elle ne s’accompagne de souplesse dans le fonctionnement général de notre économie.
Le principe même de la vie est l’adaptation dynamique constante à l’environnement : copions ce modèle, nous ne pouvons pas nous tromper. La difficulté pour l’entreprise, c’est de trouver les capteurs pour évaluer l’environnement, car s’adapter n’est plus qu’une conséquence de l’analyse d’une situation.
Les Réflexions de la seconde partie de ces Confessions offrent d’intéressants éclairages sur cet environnement, sur les acteurs qui s’y déploient, sur l’espace numérique et son avenir (le cyber espace et ses pièges) ; et aussi sur des pays comme les Etats-Unis ou la Chine (cette dernière d’autant plus mystérieuse, selon l’auteur, que l’on veut bien abdiquer son jugement et la trouver plus mystérieuse qu’elle l’est en réalité).
Je souhaite à cet ouvrage qui pointe des fondamentaux de l’économie en les illustrant comme de captivantes Confessions de seigneurs, de trouver un accueil enthousiaste auprès des entrepreneurs et des décideurs français pour redynamiser l’optimisme vers un véritable changement en matière d’économie : alors ensemble, « Osons l’Offensif » !
Ludovic Emanuely
Président du Groupe La Fontaine
Fondateur et organisateur du colloque Osons l'offensif !
Directeur de publication d’Offensif & Stratégie
www.osonsautrement.com
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