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DE NOTRE CORRESPONDANT A XIANGGANG : Shenzhen
25-08-2012
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Jean Laîné-Duchatel nous écrit de Hong Kong où il passe quelques semaines. Il y est au service des entrepreneurs français acheteurs de « renseignements utiles à leurs affaires ». Xianggang est le nom de la ville en mandarin – ville qui est officiellement la « Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine ».


Il me fallait bien un jour retrouver la « zone économique spéciale » – la ZES – de Shenzhen, la  première ZES de la Chine conçue par Deng Xiaoping, le promoteur de la réforme et de l'ouverture du pays en 1980. J’ai donc demandé un visa, et un matin pris le métro (le MTR de Hong Kong) jusqu’au terminus de Lo Wu. La frontière, du côté de la République populaire, s’appelle Luo Hu. Une fois passé le poste de contrôle de l’immigration, c’est un bazar de quincailleries électroniques, de sacs et autres accessoires pour femmes, de bijoux, qu’il faut traverser… Il vaut mieux résister aux appels des marchands, ne pas s’arrêter ni s’interroger sur l’origine et la qualité de l’offre – et se diriger d’un pas décidé vers le grand hôtel tout proche, leFutian Shangri-La. Un chasseur anglophone s’y fera un plaisir de vous appeler un taxi officiel et de lui ordonner en chinois votre destination.

L’expérience du taxi est immédiatement celle de la Chine (Hong Kong, c’est la Grande-Bretagne, du reste on y roule toujours à gauche) : il va zigzaguer, poussant jusqu’à 80 km/h, entre les trois ou quatre files des voies express, entre la ville et la ZES, et éviter – sur lesdites voies en principe réservées aux automobiles – cyclistes, piétons, marchant ou traversant, voire poussant un charriot (surtout s’ils ou elles ne sont plus de première jeunesse)...

La ZES est économiquement intégrée à Hong Kong. Le village de pêcheurs de 30.000 habitants est devenu une métropole de plus de 10 millions, et la superficie de l’ensemble ville-ZES est passée de 3 à 700 km2. Le Shenzhen Daily m’a appris ce matin-là que 93 % des résidents se disent heureux de travailler et de vivre dans la ZESselon une étude du « bureau municipal dela civilité ». Une autre nouvelle du même journal, qui a son importance : lespremiers touristes individuels de Shenzhen autorisés à prendre l’avion pour Taiwan sont prêts à décoller le 28 août ; objectif avoué de la plupart d’entre eux : faire du shopping à Taipei. Les grandes marques de luxe du Faubourg Saint Honoré qui s’affichent à proximité du Bauhinia Hotel, leur seraient-elles inaccessibles ?

Voilà, je ne vous en dirai pas plus de mon programme de la journée, il ne concerne que mon client dans les termes de l’accord de confidentialité qui nous lie. Car vous avez déjà bien compris que je n’ai pas fait de tourisme à Shenzhen – pas plus que précédemment et ensuite, à Hong Kong. La mission en immersion qui m’occupe va bientôt se terminer au demeurant.

Et je n’ai pas eu le temps de revoir cet ami russe que je m’étais fait il y a longtemps à Budapest, qui est dans le commerce du vin entre Shenzhen et Canton. Il aurait eu beaucoup d’histoires à me raconter : c’est lui qui m’avait expliqué par exemple qu’à l’époque coloniale, les « journalistes » de l’agence Chine Nouvelle à Hong Kong, quand ils voulaient échapper aux oreilles britanniques, se rendaient à Shenzhen pour téléphoner à leurs patrons implantés à Canton...


Jean Laîné-Duchatel
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 confessions_de_seigneurs.jpg Jean Laîné-Duchatel est l'auteur de Confessions de seigneurs - Scènes de la vie de chasseurs de renseignements aux avant-postes , Editions du Palio, 2012. 

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