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DE NOTRE CORRESPONDANT A XIANGGANG : L’esprit de Hong Kong dans l’Eglise anglicane
01-08-2012
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Jean Laîné-Duchatel nous écrit de Hong Kong où il passe quelques semaines. Il y est au service des entrepreneurs français acheteurs de « renseignements utiles à leurs affaires ». Xianggang est le nom de la ville en mandarin – ville qui est officiellement la « Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine ».


Selon Saint Jean, Jésus s’est dit « dans le monde, mais pas du monde ». Il ne semble pas en être de même ici de l’Eglise anglicane dans ses dernières affaires temporelles immobilières.

Dans le vénérable quartier de Tsim Sha Tsui à Kowloon, dans Nathan Road – le cœur de Hong Kong colonial –, l’une des dernières traces du passé, un mur de pierre faisant face à l’église St Andrew, est en cours de démolition pour faire place à une opération immobilière commerciale en sous-sol. Rien de notable en soi dans la capitale des tycoons. Mais le fait est que ladite St Andrew est la plus vieille – plus que centenaire – église anglicane de Kowloon, établissement classé (heritage building), et que beaucoup de paroissiens attendaient les admonestations, sinon les protestations, du Reverend vicaire de l’église. Il n’en a rien été. Ou plutôt, devant les protestations bien réelles de particuliers et même d’une contre-proposition administrative, ce dernier a déclaré n’avoir jamais reçu de proposition alternative « par écrit ». Le « Bureau des antiquités et des monuments » a beau jeu de montrer le dossier qu’il a présenté à l’église en avril dernier, et dont il n’a pas obtenu réponse.

Tout cela met en joie tels chroniqueurs et blogueurs qui, sans être des agents de Pékin, seraient ce que nous appellerions quelque peu « voltairiens ». Et ces mauvais esprits de rappeler le projet de l’Eglise anglicane de transformation en un « complexe » géant d’hôtel, salles de séminaires, jardin d’enfants et bureaux, de sa propriété de Jardine's Lookout – une aire résidentielle fameuse et huppée, qui du reste tient son nom de William Jardine, fondateur de la maison de commerce Jardine Matheson (c’est de là que l’on pouvait apercevoir dans le lointain l’arrivée des navires de la maison, chargés notamment d’opium, en provenance d’Inde et en escale prochaine vers Londres). Ou son autre projet d’évincer un hôpital public de sa propriété de Lower Albert Road pour y construire son propre hôpital ; et son appel d’un jugement la condamnant à de fortes pénalités fiscales à la suite de la transformation d’une autre de ses propriétés immobilières en un ensemble résidentiel de luxe, cette fois dans les Nouveaux Territoires, à la frontière de la Chine continentale. Et enfin, de dénoncer le mépris de l’Eglise opposé aux protestations des riverains devant l’avancée de la construction par ses services sociaux – le St James’ Settlement – de son nouveau siège géant dans l’île, à Wanchai…

Ce que je résumerais volontiers en un mot : C’est l’esprit de Hong Kong qui souffle dans l’Eglise anglicane.


Jean Laîné-Duchatel
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 confessions_de_seigneurs.jpg Jean Laîné-Duchatel est l'auteur de Confessions de seigneurs - Scènes de la vie de chasseurs de renseignements aux avant-postes , Editions du Palio, 2012. 

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