Skip to content
DE NOTRE CORRESPONDANT A XIANGGANG : En conclusion
27-08-2012
Facebook!  Partager sur Twitter

avec

confessions_de_seigneurs.jpg

 

 

 xiangz.jpg DE NOTRE CORRESPONDANT A XIANGGANG


Jean Laîné-Duchatel nous écrit de Hong Kong où il passe quelques semaines. Il y est au service des entrepreneurs français acheteurs de « renseignements utiles à leurs affaires ». Xianggang est le nom de la ville en mandarin – ville qui est officiellement la « Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine ».


Voilà, ma mission, et donc mon séjour à Hong Kong, sont finis.

Les préoccupations politiques des Chinois de Hong Kong, à court terme – et je ne vous en pas entretenu au jour le jour – sont les élections du début de septembre au Conseil législatif. Je n’ai pas vu qu’elles passionnaient les gens : les piquets de propagande, avec affiches et orateur à mégaphone devant les stations du MTR, en tout cas pour celles que je fréquentais dans le centre, n’arrêtaient pas les passants. Les Hongkongais sont sans illusions. Et les signes du véritable pouvoir sont tellement clairs : par exemple, en plein été, un journal du soir gratuit est relancé. Bonne nouvelle pour la vitalité démocratique. Sauf qu’il s’agit du New Evening Post – un organe pro-Pékin qui avait été fermé en 1997. Un gratuit du soir, distribué aux bouches du métro, parfait pour le soutien aux candidats loyalistes, n’est-ce pas ?

Ce serait plutôt sur les affaires internationales, ou celles du continent, et telles de leurs extensions, que l’attention et l’activité se sont portées dernièrement à Hong Kong : bien entendu, tout d’abord sur les détails du limogeage de Bo Xilai, et du procès et de la condamnation de sa femme Mme Gu Kailai, et de la signification de tout cela pour la future passation de pouvoir à Pékin, largement commentée. Il y a aussi eu les manifestations sporadiques devant l’autobus promenant en visite pendant une journée les médaillés olympiques chinois de Londres. Et surtout l’accueil en héros des activistes du Comité de défense des îles Diaoyu, retour de leur expédition vers ces îles que les Japonais appellent les Senkaku. Même le nouveau gouverneur C. Y. Leung a applaudi les héros – de loin certes, mais à l’unisson de certains de ses plus farouches détracteurs… Là, on était dans le substantiel et en plein cœur de la politique : à propos de cette affaire sino-japonaise, les media officiels de Pékin ont parlé de manifestations patriotiques dans une douzaine de villes mais les blogueurs ont annoncé un chiffre proche de la trentaine. En tout cas, si à Hong Kong l’une de telles manifestations a pu se déclencher plus ou moins librement, dans le continent leur tenue ne pouvait s’expliquer sans orchestration du Parti. A côté, à Shenzhen dont je vous ai parlé, on a laissé faire très loin : les vitres de restaurants japonais ont volé en éclats, les voitures de marque japonaise ont été renversées, y compris un véhicule de la police…

Donc, pour finir et d’une certaine manière conclure sur l’âme des Hongkongais telle que je voudrais la comprendre maintenant : indifférents à la politique domestique quand elle est purement électorale (mais évidemment très actifs quand elle prend un tour culturel ou pédagogique : l’affaire du « modèle chinois » dans l’éducation n’est pas enterrée), ils se montrent passionnés dans la dimension internationale, où ils peuvent s’exprimer comme « Chinois » sans complexes… Car sans la phraséologie « patriotique » des Pékinois.


Jean Laîné-Duchatel
Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

 

 

 confessions_de_seigneurs.jpg Jean Laîné-Duchatel est l'auteur de Confessions de seigneurs - Scènes de la vie de chasseurs de renseignements aux avant-postes , Editions du Palio, 2012. 

Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
 

Newsletter quotidienne gratuite

 Inscription à EN MÊME TEMPS (par oomark)