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DE NOTRE CORRESPONDANT A XIANGGANG : Coté près de ses clients
09-08-2012
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Jean Laîné-Duchatel nous écrit de Hong Kong où il passe quelques semaines. Il y est au service des entrepreneurs français acheteurs de « renseignements utiles à leurs affaires ». Xianggang est le nom de la ville en mandarin – ville qui est officiellement la « Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine ».


En 2010 et en 2011, le marché financier de Hong Kong a été le premier du monde en termes d’introductions (IPOs), avec respectivement 114 mises sur le marché capitalisant au total 445 milliards de HKD, et 102 introductions d’une valeur totale de 271,4 milliards. Malheureusement, le premier semestre de cette année n’a vu s’introduire que 31 sociétés, qui n’ont levé ensemble qu’à peine plus de 30 milliards de HKD ; et Hong Kong est tombé au huitième rang du classement mondial des IPOs en valeur. Les opérations prévues en 2012 ont souvent été réduites (en volume comme en prix), voire – à trois reprises – annulées : ce fut le cas en mai dernier pour le bijoutier londonien Graff Diamonds, après les forfaits de deux sociétés d’Etat du continent, China Nonferrous Mining et China Yongda Automobiles Services.

Il y a évidemment à cela des explications macroéconomiques et mondiales, et les déboires aux Etats-Unis de la cotation de Facebook ne donnent pas un signal encourageant. De même qu’il y a également l’inévitable « facteur Chine » : la quasi-totalité des grandes entreprises étatiques de la République populaire est désormais cotée en bourse, et la probabilité de nouvelles mega-IPOs est très faible. Mais les professionnels s’interrogent sur des facteurs locaux, qui sont réglementaires, voire judiciaires : dénonçant les lacunes des prospectus financiers préalables et l’insuffisance des due diligences, la commission des opérations de bourse locale – la Hong Kong Securities and Futures Commission – a porté récemment une affaire devant les tribunaux, qui ont consécutivement condamné une société à racheter les actions mises sur le marché, cette société une fois reconnue comme ayant sciemment trompé les investisseurs. La commission va plus loin, et menace de poursuivre les banquiers pour de fausses affirmations dans leurs prospectus, assortissant les condamnations civiles à celle de deux ans d’emprisonnement. « Notre objectif est de changer les comportements pour obtenir une plus grande assurance que les prospectus fournissent l’information de qualité qui permet aux investisseurs de prendre des décisions informées », a déclaré M. Ashley Alder, le directeur général de la commission. A quoi tous les professionnels – banquiers et financiers, intermédiaires, avocats, commissaires aux comptes – ont beau jeu de répondre que la criminalisation des sanctions judiciaires aura pour conséquence l’augmentation des coûts des due diligences et de la production des prospectus, donc des introductions en bourse sur la place de Hong Kong…, qui perdra de ses avantages concurrentiels… Cela au moment même où par exemple les autorités de marché de Singapour ont annoncé un allègement des règles d’admission.

Enfin, consolons ces excellents opérateurs de Hong Kong – à supposer qu’ils en aient besoin : la diminution et les faibles perspectives de croissance en Europe – et aux Etats-Unis – incitent toujours plus de sociétés à se tourner vers l’Asie, ce qui donne sens pour elles à être cotées dans ce continent près de leurs clients (un bon exemple en étant fourni par l’industrie du luxe et sa marque emblématique de Milan – Prada, cotée à Hong Kong depuis l’an dernier). Et bien sûr à Hong Kong, donc,  plutôt qu’à Shenzhen, Shanghai ou Singapour – vu les meilleures garanties et la plus grande sécurité juridique qui sont offertes par l’Ile de manière indétrônable !


Jean Laîné-Duchatel
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 confessions_de_seigneurs.jpg Jean Laîné-Duchatel est l'auteur de Confessions de seigneurs - Scènes de la vie de chasseurs de renseignements aux avant-postes , Editions du Palio, 2012. 

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