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DE NOTRE CORRESPONDANT A XIANGGANG : Aux premières loges des JO de Londres
05-08-2012
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Jean Laîné-Duchatel nous écrit de Hong Kong où il passe quelques semaines. Il y est au service des entrepreneurs français acheteurs de « renseignements utiles à leurs affaires ». Xianggang est le nom de la ville en mandarin – ville qui est officiellement la « Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine ».


Le plus influent et l’un des plus importants, sinon le plus riche, des tycoons de Hong Kong était Henry Fok, né en 1923 et mort en 2006. J’avais eu l’honneur de lui serrer la main en 1996 : depuis 1980 il était membre notamment de la « Conférence consultative politique du peuple chinois », l’assemblée des représentants des huit « partis démocratiques » et des organisations alliés au Parti communiste dans le front uni patriotique pendant la guerre civile de 1946-1949 – dont il était devenu l’un des vice-présidents en 1993, pour le rester jusqu’à sa fin. C’était là la face émergée de l’iceberg : Henry Fok avait tissé des liens indéfectibles avec le pouvoir central de Pékin à l’occasion de la guerre de Corée, en permettant à la République populaire de contourner l’embargo sur les armes imposé par les Nations unies. En clair, il lui avait fourni des armements et des matières premières (de l’acier et du caoutchouc en particulier) : non pas comme un trafiquant, mais en patriote. Et un patriote qui allait toujours opérer quand il le faudrait dans le sens des intérêts de Pékin : ainsi par exemple en canalisant l’aide en capital, de conserve avec la Banque de Chine, au futur premier chef exécutif de la Région administrative spéciale – Tung Chee-Hwa – au moment où les affaires familiales de transport maritime de ce dernier risquaient la banqueroute.

Aujourd’hui, le fils aîné de Henry Fok, Timothy Fok Tsun-ting, est aux premières loges à Londres : membre du Comité international olympique, président de la Fédération sportive et du comité olympique de Hong Kong et vice-président du Conseil olympique d’Asie, c’est à lui qu’il est revenu de remettre les médailles de bronze aux vainqueurs des épreuves de plongeon synchronisé tremplin 3 m hommes. Mais son plus grand bonheur – et ce qui aurait sûrement transporté d’aise feu le patriarche rouge – est le prochain mariage de son fils Kenneth avec Mlle Guo Jingjing, célébrée en Chine continentale comme la « princesse du plongeon », titulaire de six médailles olympiques – deux d’argent à Sydney en 2000,  deux d’or à Athènes en 2004, et à nouveau deux d’or à Pékin en 2008. 

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, les avocats des nombreux héritiers de Henry Fok viennent d’annoncer que ces derniers ont signé un accord transactionnel. La querelle judiciaire en effet faisait rage – et les joies de la presse –, la charge étant menée par le plus jeune fils de Henry Fok et de sa première femme, justement prénommé Benjamin, contre ses onze frères et sœurs, sa mère et les deux autres veuves de son père. Mais un point demeure : ledit Benjamin maintient sa demande en justice d’ordonner à l’aîné Timothy de produire le « livre noir» dans lequel leur père Henry Fok notait ses investissements, et sûrement bien d’autres informations encore…

Donc bientôt peut-être un nouveau document pour l’histoire ?


Jean Laîné-Duchatel
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 confessions_de_seigneurs.jpg Jean Laîné-Duchatel est l'auteur de Confessions de seigneurs - Scènes de la vie de chasseurs de renseignements aux avant-postes , Editions du Palio, 2012. 

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