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Muséographie
12-01-2020
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C’est plus fort que moi : quand je vois une coquille sur une page, je l’entoure au crayon. « Habent sua fata libelli », les livres ont leur propre destin : on ne sait jamais dans quelles mains peut se retrouver un bouquin. Cette petite mention manuscrite est une sorte de message secret à l’usage des lecteurs qui me suivront peut-être. Réciproquement, je suis toujours content de glaner les petits commentaires semés dans les ouvrages qu’on me prête ou que j’achète d’occasion.

Je n’ai pas le même réflexe dans les musées. Je ne sors pas mon stylo lorsque j’aperçois une faute d’orthographe sur la notice de présentation d’un tableau. Je ne remets pas le « h » à sa place devant un Wahrol, je ne trucide pas le trait d’union de New-York si je le rencontre. D’autres n’ont pas le même scrupule. Qu’un Beckman leur passe devant les yeux, ils lui ajouteront sans hésiter son second « n », ou un Malher dans une exposition sur Vienne, ils replaceront les lettres comme il faut.

Remettre d’aplomb les explications muséologiques est un exercice compliqué, surtout si les textes figurent en grand format sur les cimaises. De fait, les coquilles soulignées par les visiteurs sans tabou restent généralement en l’état avec leur apostille.

Il arrive que la biffure fasse débat. On voit alors s’enchaîner des corrections de corrections... 

 




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Jean-Jacques Salomon

(Claude Lussac) 

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