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Diagonales : Taxer la vanité ?
05-01-2015
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A la recherche de nouvelles rentrées fiscales, pourquoi ne pas imposer les relations mondaines ? Avoir été invité chez Y, salon très fermé, très célèbre : tant pour l'Etat. Avoir été cité dans un communiqué mondain en même temps qu'un duc et qu'un académicien : tant. Qu'un duc, un académicien, et un maréchal : tant. Qu'un duc, un académicien, un maréchal et un archevêque : tant. Deux ducs et deux académiciens : tant, etc.

Cette étonnante suggestion n'est ni d'Alfred Jarry, ni de Jacques Prévert. On la trouve en première page du Figaro du 5 août 1926. Le gouvernement Poincaré, d'union nationale, tout juste nommé, est à la manœuvre pour défendre le franc. Il fait appel au civisme des contribuables en leur demandant d'avancer spontanément le versement de leurs impôts. Et il encourage les idées neuves. Sous le titre "Les impôts noirs et les impôts roses", un chroniqueur du Figaro propose de taxer la vanité, autrement dit les habitués du Carnet mondain du même Figaro. Pourquoi dit-on que la presse de l'entre-deux-guerres n'était pas libre ? 

 

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Jean-Jacques Salomon

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