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Diagonales : Les petits princes
05-11-2009
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Rien n'était laissé au hasard, sous l'Ancien Régime, dans l'éducation des princes. Un ouvrage* publié récemment nous apprend ainsi que, pour mieux y remédier, le médecin du petit Louis XIII avait pris l'habitude de comptabiliser dès son plus jeune âge les colères de la progéniture royale. En 1604, alors qu'il n'a que trois ans, le jeune Louis pique 28 colères. Il passe à 30 en 1605 et atteint le niveau de 37 crises l'année suivante. Louis XV héritera du caractère irascible de son arrière arrière-grand-père. Encore gamin, il n'hésitait pas à frapper, nous dit-on, ceux qui lui tenaient tête. Pour le punir, son précepteur lui fit traduire en latin la phrase suivante : "Quoique le Roi ait souvent promis qu'il modérerait sa colère, elle le domine pourtant si fort qu'elle le porte à frapper même ceux qu'il aime."

Dans leurs pratiques managériales, les entreprises devraient peut-être s'inspirer de ces méthodes éprouvées. Pour limiter les prises de becs dans les bureaux, on pourrait commencer par demander aux contrôleurs de gestion d'en tenir le tableau de bord. Et en forme de sanction, imposer aux coupables de traduire en français la phrase suivante : " NRV mon péssé y march pu sé po cool C la Kta G la N".



* Pascale Mormiche, Devenir prince, CNRS Editions

 

 

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Jean-Jacques Salomon

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