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Diagonales : Le droit aux pertes
03-03-2009
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Avant la crise, il n'y avait qu'un métier où l'on pouvait perdre de l'argent sans passer pour un imbécile : éditeur. Pas éditeur de presse - se ruiner pour un canard, c'est crétin - mais éditeur de livres. On est indulgent avec les éditeurs. Leur trésorerie flanche : on les croit en avance sur leur temps. Ils déposent le bilan : on pense qu'ils ont voulu trop bien faire. Et quand, cent ans après, on retrouve leurs ouvrages chez quelque bouquiniste, on se dit qu'ils méritent peut-être, en effet, d'être traités à part.

De la banque à l'automobile, on ne compte plus aujourd'hui les professions soupçonnées d'indigence intellectuelle à cause de leurs pertes. Nombre de financiers et d'ingénieurs aimeraient en secret qu'on leur accorde, comme aux éditeurs, le droit à l'erreur. Mais c'est un privilège durement acquis. Diderot et Balzac y ont laissé fortune et santé. Pas sûr que les éditeurs soient prêts à le partager !

 

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Jean-Jacques Salomon

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