L'économie est comme la démocratie : tout finit un jour par se savoir. A la mi-janvier, les ventes de produits de luxe et d'artisanat se sont brutalement effondrées. On a bien sûr mis le phénomène sur le compte de la crise et d'un retour de balancier après les fêtes de fin d'année. L'explication n'a pourtant satisfait personne. On se disait qu'il devait y avoir autre chose. Mais quoi ? La réponse vient de tomber, six mois après. Le Figaro nous livre le coupable : c'est le snobisme. Là où il arrivait hier avec des fleurs et des chocolats, là où il offrait des bracelets et des montres, le snob apporte aujourd'hui des choses plus intimes : les herbes de son jardin, une confiture familiale, une aquarelle à sa façon ou encore un bouquin déniché la veille sur les quais. Il paraît que certains snobs préfèrent même désormais voyager assis en seconde plutôt que debout en première.

Mais rassurons-nous. L'histoire économique enseigne que le déclin du snobisme précède généralement le rebond de l'industrie. Tous les espoirs sont permis !

Jean-Jacques Salomon

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