Skip to content
Diagonales : La fortune d'un premier ministre
09-09-2016
Facebook!  Partager sur Twitter

 

"Cambrai 120,000. Nogent-sous-Coucy 10,000. Saint-Just 10,000. Airvaux 12,000. Bourgueil 12,000. Berg-Saint-Vinox 60,000. Saint-Bertin 80,000. Cercamp 20,000. Comme premier ministre 150,000. Ayant les postes 100,000. Avec la pension d’Angleterre, à 24 liv. la livre sterling  960,000. Total 1,534,000." Cette évaluation de patrimoine concerne l'abbé Dubois, le principal ministre de Philippe d'Orléans. Elle est donnée par Saint-Simon, qui dit avoir eu la curiosité de reconstituer, à sa mort en 1723, la fortune de l'homme de confiance du régent. Celle-ci comporte la surintendance des postes, l'archevêché de Cambrai, et de multiples abbayes dont il s'est rendu titulaire. Le duc tient compte du fait que le premier ministre français percevait, outre son traitement, une pension secrète du gouvernement britannique.

Saint-Simon parvient à une estimation, qu'il juge conservatrice, de 1,5 million de livres tournois. A l'époque, un ouvrier gagne 200 livres par an. Dubois aurait ainsi accumulé l'équivalent de 7 500 salaires ouvriers annuels, soit plus de 100 millions d'euros.

Voir le calcul de Saint-Simon (page 353)

 

jjsjpeg

 

Jean-Jacques Salomon

Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

  

 

Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
 

Newsletter quotidienne gratuite

 Inscription à EN MÊME TEMPS (par oomark)

Le point de détail

Vers la statue de Vulpian

Le goût de la recherche est amplifié par la lecture des articles scientifiques. Le goût de la lecture naît au hasard des livres étalés dans une librairie. Pour moi, les visites à la Librairie de l'Escalier, qui ouvre vers la statue de Vulpian, près de la faculté de médecine Paris-Descartes, sont dans c [ ... ]
Sans l'avoir jamais entendu

87 - Je me souviens que Caravan, de Duke Ellington, était une rareté discographique et que, pendant des années, j'en connus l'existence sans l'avoir jamais entendu. Georges Perec, Je me souviens, Hachette, 1978 [ ... ]
On a cherché qui avait eu les torts

En 1859, deux ans après la mort d’Alfred de Musset, George Sand fait paraître Elle et lui, qui raconte leur histoire. Choqué par le rôle que Sand faisait jouer à son frère, Paul de Musset répond par Lui et elle – et Louise Colet, qui avait eu une liaison avec Musset, renchérit par un Lui. [...] [ ... ]