Skip to content
Diagonales : La diffamation par carte postale
09-01-2014
Facebook!  Partager sur Twitter

 

Google a consacré sa page d'accueil du 9 janvier à Simone de Beauvoir, née le 9 janvier 1906. Une occasion de lire la presse de jour-là. Entre les tensions des lendemains de la séparation de l'Eglise et de l'Etat et les bruits de bottes ici et là, on apprend que la loi d'amnistie sur les délits de presse récemment votée ne s'applique pas à la diffamation par carte postale.

La diffamation par carte postale, instituée par une loi du 11 juillet 1887, est difficile à caractériser. Tenir des propos injurieux au verso d'une carte postale ouverte n'est pas en soi diffamatoire. Quand le propos est lu par le facteur, il n'est pas diffamatoire aussi longtemps que le préposé n'en fait pas part à des tiers. En revanche, si la postière lit publiquement la carte, il y a diffamation et donc risque de sanction en correctionnelle. Mais les tribunaux appliquent la loi avec modération, font remarquer les journaux. Une débitrice qui avait injurié sa créancière sur une carte postale n'a ainsi été condamnée en 1906 qu'à (sic) 25 francs d'amende avec sursis, soit environ 100 euros. A cette aune, Google, condamné le 9 janvier 2014 par la CNIL à 150 000 euros d'amende pour non-respect de la confidentialité des données, aurait senti passer l'addition !
 

 

jjsjpeg

 

Jean-Jacques Salomon

Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

 

 

 

Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
 

Newsletter quotidienne gratuite

 Inscription à EN MÊME TEMPS (par oomark)

Le point de détail

Vers la statue de Vulpian

Le goût de la recherche est amplifié par la lecture des articles scientifiques. Le goût de la lecture naît au hasard des livres étalés dans une librairie. Pour moi, les visites à la Librairie de l'Escalier, qui ouvre vers la statue de Vulpian, près de la faculté de médecine Paris-Descartes, sont dans c [ ... ]
Sans l'avoir jamais entendu

87 - Je me souviens que Caravan, de Duke Ellington, était une rareté discographique et que, pendant des années, j'en connus l'existence sans l'avoir jamais entendu. Georges Perec, Je me souviens, Hachette, 1978 [ ... ]
On a cherché qui avait eu les torts

En 1859, deux ans après la mort d’Alfred de Musset, George Sand fait paraître Elle et lui, qui raconte leur histoire. Choqué par le rôle que Sand faisait jouer à son frère, Paul de Musset répond par Lui et elle – et Louise Colet, qui avait eu une liaison avec Musset, renchérit par un Lui. [...] [ ... ]