Skip to content
Diagonales : En remontant la rue Saint-Jacques
13-02-2013
Facebook!  Partager sur Twitter

 

Au croisement de la rue Royer-Collard, la rue Saint-Jacques propose aux Parisiens une leçon simple d'économie. Au numéro 200, la Charcuterie du Panthéon, ouverte au début du siècle dernier et dont la devanture est classée depuis 1984, vient de céder la place à un pâtissier-traiteur de luxe. Le macaron y frôle les quatre euros, la timbale de gratin du jour est à six euros. En vitrine, il est indiqué que le champagne frais peut être consommé sur place ou emporté.

En face, au numéro 183, le restaurant chinois "La muraille du Phénix" propose depuis cinquante ans un menu complet au même prix que la timbale du jour. Il est tellement copieux que, si le doggy bag était en usage en France, on pourrait faire deux repas pour six euros. A entendre les conversations de table, on comprend que les deux maisons ont la même clientèle. Ce sont les mêmes habitués qui, du côté impair de la rue, se félicitent de pouvoir encore déjeuner au Quartier latin pour le prix d'une demi-place de cinéma, et qui, du côté pair, n'hésitent pas à s'offrir un gâteau au prix extravagant.

Qu'aurait dit Durkheim, qui habitait au 260 de la rue Saint-Jacques, de cette contradiction ? Qu'elle est à l'image du consommateur français ?

 

 

jjsjpeg

Jean-Jacques Salomon

Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir

 

 

 

 

Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
 

Newsletter quotidienne gratuite

 Inscription à EN MÊME TEMPS (par oomark)

Le point de détail

Vers la statue de Vulpian

Le goût de la recherche est amplifié par la lecture des articles scientifiques. Le goût de la lecture naît au hasard des livres étalés dans une librairie. Pour moi, les visites à la Librairie de l'Escalier, qui ouvre vers la statue de Vulpian, près de la faculté de médecine Paris-Descartes, sont dans c [ ... ]
Sans l'avoir jamais entendu

87 - Je me souviens que Caravan, de Duke Ellington, était une rareté discographique et que, pendant des années, j'en connus l'existence sans l'avoir jamais entendu. Georges Perec, Je me souviens, Hachette, 1978 [ ... ]
On a cherché qui avait eu les torts

En 1859, deux ans après la mort d’Alfred de Musset, George Sand fait paraître Elle et lui, qui raconte leur histoire. Choqué par le rôle que Sand faisait jouer à son frère, Paul de Musset répond par Lui et elle – et Louise Colet, qui avait eu une liaison avec Musset, renchérit par un Lui. [...] [ ... ]