| Diagonales : Double expresso |
| 18-01-2014 | |||||
 
Lorsqu'on demande un expresso à la terrasse couverte d'un grand café de la porte d'Orléans à Paris, le serveur précise, l'air vaguement gêné, qu'on n'y sert que des doubles cafés, deux fois plus chers que les simples. Le procédé est, semble-t-il, illégal, mais il ne manque pas d'intérêt sur le plan économique. Par rapport à la salle intérieure, plus confortable, la terrasse présente en hiver comme seul avantage la possibilité pour les fumeurs d'y fumer. Le double café étant à 4,80 euros contre la moitié pour le café simple en salle, on déduit que ceux qui acceptent le "deal" estiment la valeur du droit de fumer à quelque 2,40 euros par heure, temps moyen passé à cette terrasse. Voilà qui donne un ordre de grandeur de ce que l'opinion publique pourrait accepter s'il venait à l'administration fiscale l'idée de taxer l'usage du tabac sur les terrasses couvertes.
Jean-Jacques Salomon
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