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Diagonales : De quoi les éclairs au chocolat sont-ils le nom ?
12-03-2016
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Les éclairs au chocolat connaissent une double évolution : il y en a de plus en plus dans les vitrines des pâtisseries et ils sont de plus en plus chers. Chez Dalloyau, ils sont déjà à 3,80 euros. Et dans les boutiques de quartier, ils approchent les 3 euros. Il est possible que l'éclair soit en train de devenir un produit de luxe, dont la demande augmente avec le prix. C'est ce que les économistes appellent l'effet Veblen. Mais peut-être les consommateurs, appauvris par la crise, sont-ils plutôt en train de reporter leurs achats de gâteaux au chocolat vers l'entrée de gamme que constitue l'éclair. L'économiste anglais Robert Giffen (1837-1910) a mis en évidence ce phénomène pour la pomme de terre et le pain, produits de nécessité dont la consommation et par voie de conséquence le prix augmentent quand le pouvoir d'achat diminue.

Avec les éclairs, avons-nous affaire à un effet Veblen ou au paradoxe de Giffen ? La question est d'importance : dans le premier cas, ce serait le signe d'un contexte inflationniste, dans le second l'annonce d'un risque déflationniste. Pour être fixé, il faudra observer les opéras. Après avoir été plus nombreux que les éclairs dans les devantures, ils sont aujourd'hui à égalité. S'ils se laissaient dépasser, on serait justifié à craindre un avenir déflationniste.

 

 

 

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Jean-Jacques Salomon

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