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Diagonales : Comment ne pas nommer son prédécesseur
27-10-2015
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Elu à l'Académie française le 19 novembre 1925, Paul Valéry n'y a été reçu que le 23 juin 1927. A ceux qui l'interrogeaient sur les raisons de ce délai, l'auteur de La Jeune Parque répondait qu'il n'avait pas d'idée sur la façon de prononcer l'éloge de son prédécesseur, Anatole France, qu'il n'aimait pas. Enfin, vint le déclic : dans son discours de réception sous la Coupole, Valéry réussit la prouesse de ne jamais citer le nom de celui dont il allait occuper le fauteuil. Pas une fois le patronyme d'Anatole France ne sortit des lèvres du nouvel académicien, si ce n'est dans une formule habile : "Lui-même [Anatole, né François Anatole Thibault, ndlr] n’était possible et guère concevable qu’en France, dont il a pris le nom." Pour le reste, Paul Valéry s'arrangea avec des "Votre grand confrère" et autres "Mon illustre prédécesseur".

A l'usage de tous ceux qui, dans le monde politique comme dans celui des entreprises, hésitent à appeler leurs prédécesseurs par leurs noms...

 

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Jean-Jacques Salomon

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