Curiosités : « Ordre de Malte ». Ordre souverain sans territoire, l’ordre de Malte est autorisé à battre monnaie. Vrai ou faux ?
30-09-2016
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En
septembre 1800, les chevaliers de Malte sont chassés de leur île par Bonaparte.
Le traité
d’Amiens (1802) prévoit la restitution de l’île à l’Ordre de Malte.
Mais cette
clause n’est pas appliquée à la suite de la reprise des hostilités entre la
France et l’Angleterre.
En 1814, le
traité de Paris reconnaît la seule souveraineté britannique sur Malte.
En 1822, la
convention de Vérone admet encore la légitimité des revendications de l’Ordre
sur l’île, mais un blocus international empêche à nouveau l’exécution de cette
disposition.
Depuis,
l’Ordre de Malte est un ordre souverain sans territoire – ses possessions à
Rome et à Malte demeurent sous souverainetés italienne et maltaise –, mais reconnu
comme un sujet de droit public international.
Au titre de
sa souveraineté, il entretient des relations diplomatiques avec une centaine de
pays et organisations internationales, émet des timbres, délivre des passeports
et bat monnaie.
Interrompue
en 1798, l’émission de monnaie par l’Ordre de Malte a repris en 1961.
Celui-ci émet régulièrement de nouvelles
séries de pièces dans son système monétaire propre : 1 Scudo = 12 Tari = 240
Grani.
Le taux de conversion avec la
monnaie européenne est de 1 Scudo = 0,24 euro.
La frappe de la monnaie s’est faite
à Rome (1961), Paris (1962) et Arezzo (1963).
Elle est assurée depuis 1964 par le
propre Hôtel de la Monnaie de l’Ordre de Malte.