Il ne faut
pas confondre harcèlement sexuel et donjuanisme.
Le
harcèlement sexuel, constitué d’agissements répétitifs menés sans l’accord des
personnes visées, est sanctionné par la
Loi.
Le
donjuanisme, qui consiste à multiplier les conquêtes amoureuses consenties,
relève de la liberté individuelle.
Mais se
flatter en permanence devant ses collègues de ses dernières aventures peut-il
justifier un licenciement ?
Une
entreprise du secteur de l’hygiène a mis fin au contrat de travail d’un employé
de 39 ans, en poste depuis 20 ans, au motif qu’il incommodait ses collègues en
monopolisant chaque jour la conversation à la cafétéria par le récit de ses
exploits des nuits précédentes.
Saisi de l’affaire, le Conseil de
prud’hommes de Nancy a estimé en juin 2011 qu’une telle attitude relevait de la
sphère privée, et ne pouvait donner matière à licenciement dès lors que le
comportement ne nuisait pas à l’activité professionnelle.
Et l’employeur a été condamné à
verser 35 000 euros de dommages et intérêt à son ancien salarié.