Carnet RH : « Magnétophone ». Enregistrer des conversations professionnelles entre collègues à l’insu de ceux-ci constitue-t-il une faute grave ? |
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30-07-2014 |
avec
- Une
salariée avait l’habitude d’enregistrer sur son dictaphone les entretiens
qu’elle avait avec ses collègues dans son bureau.
- Un jour, en
son absence, quelqu’un s’étonne de voir le dictaphone en cours
d’enregistrement, sur son bureau.
- La
direction se saisit de l’appareil, écoute les enregistrements, constate que la
salariée enregistre toutes les conversations, et la licencie pour faute grave.
- La Cour
d’appel estime justifié le licenciement pour faute grave.
- La Cour de
cassation adopte une position différente, dans le cas d’espèce.
- Pour la Haute juridiction, le fait
d’avoir écouté les enregistrements en l’absence de la salariée, et de les avoir
de surcroît détruits à l’issue de leur audition, va à l’encontre du principe de
loyauté dans l'administration de la preuve, et est contraire aux droits de
l'homme et aux libertés fondamentales.
- La Cour de cassation a donc cassé
l’arrêt de la Cour d’appel.
- Cette décision ne signifie pas qu’on
peut impunément enregistrer ses collègues
- Elle rappelle revanche qu’il importe
d’être rigoureux dans l’administration de la preuve.
(Cass. Soc. 23/05/12)
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