Carnet RH : En cas de rupture du contrat de travail par prise d’acte, le salarié peut-il bénéficier des allocations de chômage dans un délai d’un mois ? |
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22-09-2014 |
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En
cas de rupture du contrat de travail par prise d’acte, c’est-à-dire
décision unilatérale du salarié en conflit avec son employeur, ledit
salarié peut-il bénéficier des allocations de chômage dans un délai d’un
mois ?
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La rupture du
contrat de travail par le salarié en raison de faits qu'il reproche à
son employeur constitue une prise d'acte de la rupture du contrat.
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Il ne s'agit pas d'une démission.
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La prise
d'acte produit les effets d'un licenciement sans cause réelle et
sérieuse et le salarié peut ainsi bénéficier des allocations de chômage.
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Encore faut-il que les juges du travail reconnaissent la qualification de prise d’acte.
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L’encombrement des juridictions prud’homales imposaient jusqu’à présent de longs délais avant cette éventuelle reconnaissance.
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Le Sénat a
adopté définitivement le 18 juin 2014 une loi prévoyant que, lorsque le
conseil de prud'hommes est saisi par un salarié d'une demande de
qualification d’une rupture du contrat de travail en prise d’acte,
l'affaire doit être jugée, sur le fond et sans conciliation préalable,
dans un délai d’un mois.
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Sous réserve
que le conseil de prud’hommes précise que sa décision est exécutoire à
titre provisoire, le salarié dont la prise d’acte est validée pourra
ainsi revendiquer ses droits aux allocations de chômage dans le délai
d’un mois.
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