Références (par oomark) n° 1568 Abonnez
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Rédigé lundi 29 juillet 2013 - 08:00 Best of et mélanges d'été
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Diagonales,
par
Jean-Jacques Salomon
La notoriété est-elle soluble dans Google ? Leclerc,
Briand et Gide ont quelque chose en commun. Chacun a ce qu'il mérite de
rues, avenues, collèges et lycées. Mais ils présentent une autre
particularité : quand on...(suite)
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Topo
: " Gâteau : comment le partager "
Paris, 4 boulevard de Sébastopol, vers 1879:
- Quand Marie sert des pommes à ses deux aînés, Lucien et Léon,
- elle en découpe toujours deux en deux morceaux,
- pour être sûre qu'aucun de ses fils ne sera avantagé
Léon Blum dira que sa mère a représenté pour lui d'archétype de l'idée de justice.
Entreprise, comité de direction, 2009 :
- Jipé : y a des commerciaux qui trouvent que la répartition des secteurs économiques est injuste
- Jipé2 : sauf qu'on en tient compte dans les objectifs
- Jipé :
n'empêche qu'on demande à tous le même taux de croissance
- Lolo : y a qu'à donner à chacun un morceau de chaque secteur
Organisation par marchés ou métiers : il faut choisir
" La justice, c'est la bonté mesurée en millimètres." Emma Andijewska
La colle du jour : Smartphone ou calepin : que choisir ? Réponse
avec
Quand on aime, on ne compte pas : «
6 630 ». La Constitution de la Cinquième République comportait 6 630
mots dans sa version initiale de 1958. Mais combien en affichait celle
des Etats-Unis en 1787 ? Réponse
avec
Culture
COM : « Cuisines ». Un grand fournisseur
de mobilier de cuisine diffuse un clip vidéo publicitaire où ni sa
marque ni son logo n’apparaissent. Qui est-ce ? Réponse avec
Les
mots pour le dire : « NOCD, NOKD ». Le premier
est surtout social, le second plutôt darwinien. Longtemps en vogue dans
l'aristocratie britannique, ces sigles semblent oubliés à Buckingham
Palace. Pourquoi ?
Réponse
avec
Curiosités : « Avaleur de vin ». C’est un métier aujourd’hui disparu. Mais en quoi consistait-il ? Réponse
avec
Quartier latin : « George Sand ». Que faisait son père ? Réponse
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Références + Léon Blum
Le
père de Léon Blum, commerçant aisé, pensait à une carrière dans les
affaires pour Léon, le deuxième de ses cinq fils. Sa mère le poussait
aux études.
On dit qu'elle se serait mise au Latin pour l'aider.
Le résultat est moyen.
Au concours d'entrée rue d'Ulm, Léon obtient une bonne note en discours
latin (7 3/4 sur 10), mais moins de la moyenne (4 1/2 sur 10) en
version latine. C'est néanmoins mieux qu'en thème grec où il est noté 2
1/2 sur 10. Il sera reçu grâce à la philo et l'histoire (deux fois
8/10).
Comme beaucoup d'intellectuels de sa génération, Léon Blum continuera à
pratiquer le Latin, par gymnastique intellectuelle, jusqu'à un âge
avancé.
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Léon
Blum lisant Chateaubriand. C'est sous cet intitulé que la photo circule
sur Internet. Aucun témoignage ne vient, semble-t-il, confirmer cette
hypothèse. Est-elle néanmoins vraisemblable ?
Dans ses
sources, la photo est réputée issue de la bibliothèque du congrès des
Etats-Unis et le cliché réalisé par Harris & Ewing, avant 1945.
Harris & Ewing a été tout au long de la première moitié du XXème
siècle l'équivalent du studio Harcourt à Washington. On dit que c'est
Theodore Roosevelt qui aurait encouragé George W. Harris à lancer son
activité, pour conserver une trace de ses hôtes.
Si Léon Blum est photographié par Harris et Ewing, c'est donc qu'il se
trouve dans la capitale américaine. Or il s'y est effectivement rendu
une fois, du 19 mars au 28 mai 1946, missionné par le gouvernement
provisoire pour négocier l'aide économique américaine.
On peut donc penser que la mention "avant 1945" est simplement une
imprécision, et que la photo représente bien l'ancien chef du Front
Populaire à Washington.
Léon Blum est ici en costume prince de Galles et porte des lunettes
rondes. Or c'est dans ce même costume et arborant les mêmes lunettes
qu'on le voit photographié à plusieurs reprise le 26 mars 1946 à Blair
House, la résidence des invités de marque du président des Etats-Unis,
en compagnie de l'ambassadeur français Henri Bonnet.
Il est donc probable que le cliché montrant Léon Blum en train de lire
a été pris dans les jours suivant son arrivée à Washington.
Reste la seconde question : lit-il Chateaubriand ?
On manque d'éléments pour répondre. Blum a souvent été photographié un
journal sous le bras ou un livre à la main. On peut donc valablement
penser que celui qu'il lit pendant qu'il se fait photographier n'est
pas un ouvrage prêté par le photographe, mais bien le livre qui
l'occupait alors. Et relire Atala quand on est aux Etats-Unis serait
bien dans ce style de jeunesse vaguement dandy que Léon Blum n'a jamais
totalement abandonné.
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