Question : dans ce montage, y a-t-il création ou destruction de valeur ? |
28-01-2009 | |||||
La Société de financement de l'économie française (SFEF), créée en octobre 2008, est détenue aux deux tiers par les grandes banques françaises, le solde appartenant à l'Etat. La SFEF s'apprête à emprunter avec la garantie des pouvoirs publics français 6,5 milliards de dollars pour les prêter aux grandes banques françaises afin qu'à leur tour celles-ci en fassent crédit aux compagnies aériennes, qui pourront ainsi verser des avances clients à leur fournisseur Airbus, une société dont l'Etat français possède indirectement environ 15%. L'émission obligataire de 6,5 milliards de dollars de la SFEF sera en particulier souscrite par les grandes banques françaises.
Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette. Le premier de nous deux qui rira aura une tapette.
Question : dans ce montage, y a-t-il création ou destruction de valeur ?
29/01/09
Bonjour,
Sincèrement.
29/01/09
Ce montage
qui permet à l'Etat actionnaire minoritaire de garantir à lui seul sans
contrepartie une avance de trésorerie à la société Airbus n'entraîne à mes yeux
dans un premier temps aucune création de valeur pour le Pays; au contraire, il alourdit la charge de
l'Etat et engendre des frais dits de gestion dont une partie sera thésaurisée. Dans un deuxième temps, il peut
être source de création de valeur en facilitant les activités
d'Airbus.
Jean-Marc Dethoor
29/01/09
Dans un tel cas il y a tromprerie envers tous,
personne ne s'engage, c'est la pire
des manoeuvres !
Il y a tout simplement destruction de
valeur et surtout
destruction de confiance !
Alexandre Vanbraekel
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29/01/09
La cavalerie changerait-t-elle de dénomination en changeant d’échelle ? S’il y a ici création de valeur, ce n’est en tout cas pas de la valeur matérielle. Thierry Bertoux Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir 29/01/09 Bonjour Selon moi ce n’est pas de la création de valeur c’est de la création de « monnaie ». C’est une autre façon de faire marcher la planche à billets. Il y a trois façons : La planche à billets : La banque Européenne peut seule le faire Les « subprimes » et autres crédits véreux La solution décrite dans votre message : C’est le même système que les « subprime » mais en plus sûre (moins véreux ?) Bonne soirée Cordialement Thierry DESJARDIN KAP Conseil - Ile de France Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
30/01/09
Bonjour,
Dans la mesure où chacun des intervenants, sous
une forme ou sous une autre, percevra des intérêts et/ou commissions, cela
revient à subventionner l'achat des avions par délégation. La création de
valeur, s'il y a, concerne l'emploi dans l'aéronautique, la destruction de
valeur, réelle, s'applique dans le domaine financier - qui n'en a a pas
besoin.
Sans se prononcer sur l'opportunité d'encourager
l'industrie aéronautique, on construit (en plus) une usine à gaz (de
plus).
J'ai une autre conception de l'ingénierie
financière que ça.
Cordialement,
Jean-Marie LAFOLLIE-HORAT Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
04/02/09
Bonjour,
Un certain nombre de personnes ont rappelé l'explosion depuis 1976 de la
sphère financière par rapport à la sphère économique. Lors des trente glorieuses (1945-1975) pour chaque dollar échangé dans la sphère économique (échange de biens et de services physiques) il se serait échangé entre 1,5 et 2 dollars dans la sphère financière. Avec les échanges de prêts entre institutions financières et l'explosion des produits dérivés, ainsi que les spéculations sur ces derniers on serait arrivé à un rapport de 80/1 à 120/1. Le montage proposé me semble participer du gonflement dénoncé de la sphère financière sans création d'échanges physiques correspondant. L'évolution erratique de l'indice Baltic Dry depuis 2004 (présenté dans Culture FI du 11-01-2009) me semble relever de la même logique de déconnexion de la sphère financière et des échanges physiques. Il serait intéressant de regarder si cet indice ne fait pas l'objet d'une explosion des produits dérivés depuis cet date. Dans ce cas il ne reflète plus la réalité des prix mais l'impact de la spéculation. Jean-Marcel Pietri CCI de Dieppe
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