Quartier latin : « Lois somptuaires ». Quoique progressivement passées en désuétude sous l’Ancien Régime, les lois somptuaires trouvent encore un écho dans notre fiscalité actuelle. En quoi ? |
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20-04-2017 |
- Les lois somptuaires sont des lois
qui réglementent ou imposent une manière de se vêtir spécifique en fonction de
la catégorie sociale à laquelle un individu appartient.
- A Athènes, comme à Rome, la loi
réglait l'étiquette vestimentaire.
- En France, au Moyen Âge, on institue
des lois somptuaires pour freiner les extravagances de l'habillement.
- Plus tard, de François 1er à Henri
IV, les rois fixeront par édits la façon de laquelle chaque classe de la
société (nobles, bourgeois, laquais, clergé, etc.) est censée se vêtir.
- L'objectif est alors double :
contrôler l'ordre social et limiter les importations de produits de luxe
étrangers, notamment d'Italie.
- On s'interroge alors cependant sur
la pertinence des lois somptuaires –
Montaigne leur consacre
un chapitre des Essais – et elles finissent par tomber en
désuétude.
- Les bourgeois
préfèrent payer l’amende et s’habiller comme ils l’entendent.
- Les uniformes des
représentants aux Etats Généraux de 1789 constitueront l’ultime manifestation
des lois somptuaires de l’Ancien Régime.
- Mais si elles ne
régissent plus le costume, les lois somptuaires conservent cependant de nos
jours un héritage.
- Un taux de TVA de
33,33% a ainsi été appliqué jusqu’en 1992 à certains produits de luxe.
- Et d’aucuns
considèrent que les injonctions de la mode et la « dictature » des
marques se sont en quelque sorte substituées aux lois somptuaires.
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