C’est sous
Louis XIV qu’on entreprend au XVIIème siècle les premières opérations
de recensement de la population française, en faisant dénombrer le nombre de
« feux », c'est-à-dire de foyers ou familles, et en affectant un
nombre moyen de 5 membres par feu.
Le
dispositif se maintient jusqu’à la Révolution, où les premiers recensements
nationaux nominatifs sont effectués.
Le Consulat
impose à partir de 1801 un recensement général complet et individuel de la
population française, effectué tous les cinq ans par des agents recenseurs.
Le principe
perdure jusqu’en 2004, mais la fréquence des recensements diminue
progressivement, pour des raisons de coût, à partir de 1946 : on passe
d’un recensement tous les cinq ans à un tous les neuf ans.
L’accélération
de la mobilité géographique et sociale devient cependant telle que le
recensement – devenu presque décennal – ne répond plus aux besoins des pouvoirs
publics.
Aussi la France décide-t-elle de
mettre en place à partir de 2004 une technique mixte de recensement par
roulements et sondages.
Dans les
communes de moins de 10 000 habitants, on procède chaque année à un
recensement exhaustif de 20% des logements : au bout de cinq ans, la
totalité des logements a été recensée.
Dans les
communes de plus de 10 000 habitants, on recense par sondage 8% des
logements chaque année.
L’INSEE,
qui est chargé de centraliser les résultats, extrapole les données et peut
ainsi fournir, chaque année et à moindre coût, une « photographie »
de la population et de la société françaises plus proche de la réalité que
celle que permettait le dispositif antérieur à 2004.