C’est une rumeur urbaine, non
démontrée : mais est-elle réaliste ?
Essai de comptage :
Les ventes annuelles de meubles en
France sont d’environ 8 milliards d’euros HT.
IKEA est réputé détenir environ 12%
de ce marché, soit 1 milliard d’euros, à comparer aux quelque 2 milliards
d’euros de chiffre d’affaires global de l’enseigne en France.
La literie représente 10% des ventes
d’ameublement en France, de sorte qu’on peut évaluer à 10% d’un milliard, soit 100
millions d’euros, les ventes de literie chez IKEA.
Si l’on fait l’hypothèse que les
ventes unitaires moyennes (lit, sommier, matelas) sont de 300 euros, on
parvient à nombre de lits vendus chaque année par IKEA en France de
330 000.
Et si l’on estime à 12 ans la durée
de vie moyenne d’un lit IKEA, on peut évaluer environ 4 millions le stock de
lits IKEA dans l’Hexagone, et à 1,3 million le nombre de lits à deux places –
compte tenu de la typologie de la famille moyenne française aujourd’hui –
correspondant à autant de couples.
On admettra, pour simplifier, que
ces couples sont tous en âge de procréer, à raison de 2 enfants en moyenne par
couple sur vingt ans, soit 0,1 enfant par an et par couple.
Chacun des 1,3 million de lits
doubles IKEA en usage en France engendre ainsi 0,1 enfant par an, soit
130 000 naissances au total chaque année.
Il naît actuellement en France
environ 800 000 enfants par an : 130 000 nouveaux-nés potentiellement
conçus dans un lit IKEA représenteraient 16% d’une génération.
Ce niveau est surévalué par
l’hypothèse que tous les couples partageant des lits IKEA sont en âge de
procréer.
Mais il donne un ordre de grandeur
qui conduit à estimer que la rumeur urbaine de 10% d’enfants « IKEA »
n’est pas absurde.