Quand on aime, on ne compte pas : « Demi-mondaine ». Lancée sous Napoléon III, puis en vogue jusqu’à la Belle Epoque, l’expression n’est plus guère utilisée. Mais quelle en est l’origine ?
« Demi-mondaine ». Lancée
sous Napoléon III, puis en vogue jusqu’à la Belle Epoque, l’expression n’est
plus guère utilisée. Mais quelle en est l’origine ?
Balzac
parle de courtisanes quand il évoque les grandes hétaïres de ses romans.
Après lui,
chez Zola et chez Proust, on trouve l’expression demi-mondaine pour désigner
ces maîtresses ouvertement entretenues par de riches Parisiens.
C’est
qu’entre la mort de l’auteur de Splendeurs
et misères des courtisanes, en 1850, et la parution de La Curée
en 1872, Alexandre Dumas fils a donné en 1855 une pièce de théâtre intitulée Le demi-monde.
Dumas y met
en scène une baronne Suzanne d’Ange qui mène ses amours comme on gère un
commerce.
Le
demi-monde est la société dans laquelle évolue la baronne et qui emprunte à la
fois aux mœurs de la meilleure société et à certains travers des bas-fonds.
A la suite
de la pièce, la formule demi-mondaine
occupera le champ lexical pendant un… demi-siècle !