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Quand on aime, on ne compte pas : Au cours de la Première Guerre mondiale, 45% des normaliens des promos 1910 à 1913 meurent pour la France, contre 23% des X. Pourquoi cette différence ?
07-01-2017
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Au cours de la Première Guerre mondiale, 45% des normaliens des promotions 1910 à 1913 meurent pour la France, contre 23% des polytechniciens. Pourquoi cette différence ?

  • Près d'un élève de l'Ecole normale supérieure présent rue d'Ulm pendant l'été 1914 sur deux trouve la mort au combat au cours de la Première Guerre mondiale.

  • Parmi les polytechniciens présents à l'X au même moment, un sur quatre seulement meurt sur le champ de bataille.

  • Pourquoi les normaliens, destinés à l'enseignement, donnent-ils plus leur vie que les polytechniciens formés au métier des armes ?

  • Une première explication est que les polytechniciens sont tous officiers, alors que tous les normaliens ne le sont pas systématiquement : certains sont sous-officiers, voire hommes du rang.

  • Une seconde explication tient au corps d'affectation : les polytechniciens sont largement versés dans l'artillerie et le génie, alors que les normaliens se trouvent principalement dans l'infanterie, plus meurtrière.

  • Il reste que la mortalité au combat des normaliens des promotions 1910-1913 est supérieure de 18% à la mortalité moyenne des troupes françaises dans les mêmes classes d'âge (27%).

  • Dans un article* de la revue Pôle Sud, Nicolas Mariot rejette l'idée que les normaliens auraient eu tendance, par tempérament, à s'exposer plus que les autres.

  • Une analyse détaillée de leurs affectations montre que les normaliens se sont trouvés, du moins au début du conflit, dans des positions objectivement plus dangereuses que la moyenne.

  • Le phénomène n'a pas échappé au directeur de l'Ecole, Ernest Lavisse, qui n'aura de cesse de réclamer l'affectation des élèves dans l'artillerie ou, pour les scientifiques, dans des laboratoires militaires.



*Nicolas Mariot, Pourquoi les normaliens sont-ils morts en masse en 1914-1918 ? Une explication structurale, Pôle Sud, 2012/1 n° 36, p. 9-30.
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