Quand on aime, on ne compte pas : « 700 ». C’est le nombre moyen d’homicides volontaires en France métropolitaine (hors attentats) depuis 2010 . Mais combien y en avait-il un siècle plus tôt ?
Avec un
taux d’homicides volontaires en métropole d’environ 1,1 pour 100 000 habitants – soit
665 pour l’année 2013 –, la
France se situe parmi les pays les moins violents dans le
monde.
Par
comparaison, ce taux dépasse 5 aux Etats-Unis et 25 en Russie.
Depuis deux
siècles, à l’exception des périodes de guerre, le taux d’homicides volontaires
en France varie selon les époques entre 1 et 2 pour 100 000.
En 1936, il
se situe déjà à 1,1.
En 1905, le
nombre de meurtres et d’assassinats atteint 671, un niveau voisin de celui que
l’on connaît aujourd’hui, mais pour une population d’environ 40 millions
d’habitants, soit un taux de 1,7 pour 100 000 personnes.
Et en 1825,
début des séries statistiques, le taux d’homicides était de l’ordre de 1 pour
100 000.
Depuis
Napoléon, la criminalité de sang est ainsi relativement stable dans l’Hexagone.
Elle était
en revanche notablement plus forte sous l’Ancien Régime : certains auteurs
avancent un taux de 150 homicides pour 100 000 habitants au XVIIe
siècle, mais on ne dispose d’aucun appareil statistique…