Les mots pour le dire : « Oxymore ». Il y a encore dix ans, seuls les érudits connaissaient et utilisaient ce mot. Aujourd’hui, il permet de déclencher l'hilarité dans l'entreprise. Comment ?
19-06-2011
avec
« Oxymore ».
Il y a encore dix ans, seuls les érudits connaissaient et utilisaient ce mot
savant. Aujourd’hui, il est aux portes du langage courant de l’entreprise et
permet de déclencher l’hilarité. Mais comment s’y prendre ?
Parler
d’oxymore il y a encore quelques années aurait, à coup sûr, fait passer pour
pédant.
Avec, à la
clé, la certitude d’être incompris.
Et voilà
qu’après un bref entraînement dans le vocabulaire journalistique, le mot perce
aujourd’hui dans le langage de l’entreprise.
Comment
expliquer cette ascension ?
Le terme oxymore (ou oxymoron) vient
du grec oxumôros (de oxus «aigu, pénétrant» et môros, «émoussé, sot») : c’est une figure de style qui réunit deux mots en
apparence contradictoires.
Une obscure clarté
(Corneille), un silence assourdissant (Camus), sont des oxymores célèbres
de la littérature.
Dans l’entreprise, l’oxymore relève
du jeu de l’esprit : il est mis à contribution pour souligner les
contradictions internes de certaines expressions ou situations.
Quelqu’un parle d’intelligence économique ?Demandez
à la cantonade s’il ne s’agit pas d’un oxymore.
On évoque la cuisine anglaise
ou la culture américaine, voire l’art moderne ? Posez
la question de savoir si ce ne sont pas des oxymores.
Vous passerez pour spirituel et mettrez
les rieurs de votre côté.