Les mots pour le dire : La langue ne manque pas d’équivalents à nolens volens. L’expression latine peut cependant rendre des services particuliers. Lesquels ?
20-12-2008
avec
« Nolens
volens ». Bon gré, mal gré. Qu’on le veuille ou non. La langue ne manque pas
d’équivalents à nolens volens. L’expression latine peut cependant rendre
des services particuliers. Lesquels ?
Volens est le participe présent du verbe volo
: je veux
Et nolens le participe
présent du verbe nolo : je ne veux pas
Nolens
volens - ou volens
nolens - signifie ainsi : le voulant ou ne le voulant pas.
Avant de
s’imposer dans le langage courant, l’expression s’est établie dans le droit
romain.
Il y a dans
le nolens volens une forme de transcendance : s’il n’y a pas le
choix, c’est parce qu’une exigence supérieure s’impose.
Dans
l’entreprise, il arrive qu’on doive imposer une décision sans discussion
possible.
On peut
alors dire qu’il faudra s’y plier bon gré mal gré, ou encore qu’on le
veuille ou non.
On risque
alors d’être taxé au mieux d’abus de pouvoir, au pire d’obéissance aveugle.
Pourquoi ne
pas utiliser alors le nolens, volens ?
La formule
porte encore, dans son imaginaire, une dimension de fatalité.
Elle met
tout le monde dans le même bateau.
A défaut de
liberté, elle respire l’égalité et la fraternité.