Les mots pour le dire : « Il faut sauver le soldat ». En douze ans, le film de Spielberg s’est imposé dans les entreprises. Mais dans quel sens ?
15-03-2011
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On connaît l’histoire : trois des quatre frères Ryan viennent de mourir au combat, l’un dans le Pacifique, les deux autres sur les plages du débarquement du 6 juin 1944.
L’état-major américain décide qu’il faut sauver le quatrième frère, lui-même quelque part sur la côte normande au lendemain du D-Day, quoi qu’il en coûte : le capitaine Miller part à sa recherche.
Il sauvera le soldat Ryan et y laissera la vie.
Film pathétique par l’intensité de l’intrigue et le réalisme de l’action.
Le titre est passé dans le langage du monde professionnel, mais, comme souvent, dans un sens détourné.
Qui est en effet le soldat Ryan de l’entreprise ?
C’est un manager en train de s’égarer, voire de faillir.
Le sauver, c’est éviter qu’il ne s’engage plus en avant dans une voie sans issue.
Pour son bien : parfois.
Dans l’intérêt de l’entreprise : toujours.
Là est la différence avec Spielberg.
A la fin du film, dans l’entreprise, c’est souvent le capitaine qui survit, et le soldat qui tombe.