Les mots pour le dire : « Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ». La formule de Michel Audiard fait un come-back. Comment l'interpréter ?
14-10-2008
avec
« Faut
pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ». La
formule de Michel Audiard a connu des hauts et des bas, notamment chez les
commerciaux. On la voit aujourd’hui ressurgir. Comment interpréter ce
come-back ?
Premier
long métrage de Michel Audiard en tant que réalisateur, Faut pas prendre les
enfants du bon Dieu pour des canards sauvages fête ses quarante ans.
Rappel de
l’intrigue : Rita a l'habitude de prendre des gangsters pour amants.
Celui qui est actuellement en titre l'a grugée en ne lui donnant pas sa part
dans un partage de lingots d'or. Furieuse, Rita décide de se venger. Elle fait
appel à sa tante Léontine, une vieille dame qui a autrefois inspiré la terreur
dans le petit monde des truands.
Son titre
interminable n’est sans doute pas pour rien dans le succès du film.
Il lui a
survécu pour signifier encore aujourd’hui qu’il ne faut pas prendre les
gens pour des imbéciles.
Et, après
une éclipse, voilà qu’il réapparaît dans les entreprises, notamment parmi les
équipes commerciales.
Que nous
dit ce come-back ?
Sur le
fond, la formule illustre sans doute à
sa façon le malaise des cadres abondamment commenté ces temps-ci.
Dans la
forme, l’expression dégage un parfum de nostalgie et annonce peut-être le
retour à des organisations plus centrées sur les relations humaines que sur le process.