Les mots pour le dire : «Cow-boy». Les westerns n’intéressent plus guère les générations d’aujourd’hui, mais le mythe du cow-boy est toujours bien présent dans l’entreprise. D’où lui vient sa force ?
21-07-2011
avec
Historiquement,
le cow-boy avait pour mission d’accompagner la transhumance des troupeaux dans
les grandes plaines au temps de la conquête de l’Ouest.
C’est leur
arrivée en ville qui a valu aux cow-boys leur première réputation : après
quelques jours passés à dépenser en beuverie et débauche la totalité de leur
salaire, ils se retrouvent sans le sou et vivent d’expédients jusqu’à la
saison suivante.
Hollywood
crée le mythe : de violent et souvent sans scrupules, le cow-boy des
westerns devient aventureux, courageux, défenseur de la veuve et de l’orphelin.
Dans
l’imaginaire d’aujourd’hui, le cow-boy est un personnage irrégulier, qui
inspire un mixed-feeling : côté jardin, on le réprouve, mais, côté
cour, on l’admire en secret.
Il n’y a plus
guère de cow-boys dans le grand ouest américain.
C’est dans
le monde des affaires que survit en effet le cow-boy à l’ère contemporaine.
Le terme s’impose
lorsque surgit une personnalité inclassable dans les catégories classiques.
Roublarde,
mais sans perversité grave.
Tricheuse,
mais pas totalement malhonnête.
Egoïste,
mais capable aussi d’un altruisme aussi fort qu’imprévu.
Conquérante
et parfois victorieuse, malgré des échecs à répétition.
Tels les
officiers de l’US Army, les directions générales s’accommodent volontiers de
ces auxiliaires que sont les cow-boys des entreprises.
Jusqu’à ce
que les Indiens menacent : alors l’armée régulière écarte les cow-boys, et ceux-ci reprennent leur parcour solitaire avec, pour
certains, le risque de la délinquance.