Les mots pour le dire : « Annus horribilis ». C’est Elisabeth II qui a lancé la formule.L’actualité lui donne une nouvelle jeunesse dans le vocabulaire professionnel. Pourquoi ?
20-09-2011
avec
« Annus
horribilis ». C’est Elisabeth II qui a lancé la formule. Elle a fait
florès avant de se faire plus discrète. L’actualité lui donne une nouvelle
jeunesse dans le vocabulaire professionnel. Pourquoi ?
A-t-elle
inventé la formule ou repris une idée de son entourage ?
Quoi qu’il
en soit, Elisabeth II, la reine d’Angleterre, a visé juste en qualifiant son
année 1992 d’annus horribilis : l’expression est passée dans le
langage populaire.
En mars, le fils cadet de la reine, le duc d'York, se
sépare de sa compagne Sarah Ferguson, après la publication de photographies de
cette dernière embrassant un autre homme.
Au mois d'avril, la princesse Anne divorce de son premier
mari Mark Phillips pour se remarier au mois de décembre avec Timothy Laurence.
En fin d’année, le prince Charles et Diana se séparent à
leur tour.
Et pour couronner, si l’on peut dire, le tout, le château
de Windsor brûle le 20 novembre 1992.
L’annus
horribilis fait écho à l’annus mirabilis, l’année
miraculeuse, une formule imaginée par le poète anglais John Dryden pour
désigner l’année 1666, où l’Angleterre surmonta, comme par miracle, à la fois
la peste et l’incendie de Londres.
Annus
horribilis, c’est
au fond l’emmerdement maximum, façon Buckingham.
Pour
certaines entreprises, la crise est parfois si aiguë qu’évoquer des années de
transition ou de consolidation est inapproprié.
Pourquoi
alors ne pas convoquer l’annus horribilis ?
La formule
délivre en effet un double message.
Elle dit
d’abord que la période est exceptionnelle.
Elle rappelle,
ensuite et surtout, que, telle la famille royale britannique, on s’en remet.