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Les mots pour le dire : « Acheter la paix sociale.» Actualité oblige, l’expression revient dans le vocabulaire politique. Elle n’a cependant jamais quitté celui de l’entreprise. Mais à quel usage ?
26-10-2008
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  • Denis Gautier-Sauvagnac, l’ancien dirigeant de l’UIMM, parlait de fluidifier les relations sociales, la presse plutôt d’acheter la paix sociale.

  • Il s’agit cependant du même dispositif : une direction cherche à prévenir ou calmer des tensions en accordant des avantages dérogatoires.

  • Mais dans l’entreprise, et depuis longtemps, l’expression acheter la paix sociale a pris une portée métaphorique qui dépasse largement les relations sociales.

  • L’achat dont il est question ne s’y règle pas nécessairement sous forme monétaire : on peut payer en renonçant à ses principes, en négligeant le long terme au profit du court terme, en abusant un client, en mystifiant un fournisseur ou en endormant un banquier.

  • Et ce qu’on achète ne relève pas non plus forcément des questions sociales : il peut s’agir de prolonger un contrat, de forcer une livraison ou de gérer une crise de trésorerie.

  • Pourquoi parler alors d’acheter la paix sociale alors qu’on pourrait dire tout aussi bien qu’on joue le pragmatisme ou qu’on prend une position tactique ?

  • Pourquoi invoquer, par exemple, l’achat de la paix sociale quand on fait un avoir sur une facture litigieuse ou que, de guerre lasse, on finit par payer un prestataire insuffisant ?

  • Pourquoi ce succès du détournement de la formule ?

  • Peut-être, tout simplement, parce qu’au-delà du sujet immédiat, c’est bien l’équilibre général de l’entreprise qu’on cherche à protéger ainsi.

  • Et que souvent, sans le savoir, c’est aussi la paix sociale qu’on acquiert.

 

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