Le système actuellement en vigueur d'imposition des jeunes mariés l'année de leur mariage pourrait, dit-on, être réformé. Aujourd'hui, chacun des époux effectue une déclaration individuelle de ses revenus jusqu'à la date du mariage. Pour la période qui suit, les mariés font une déclaration commune. Du fait de la progressivité de l'impôt, les couples dans lesquels les époux ont chacun des revenus moyens, réguliers et de même niveau – cas le plus fréquent – ont fiscalement intérêt à se marier autour du 1er juillet. Lorsque seul l'un des deux mariés a des revenus, début janvier est préférable. Si chacun des membres du couple a des revenus élevés, mieux vaut viser la fin de l'année.
Dans le mécanisme à l'étude pour demain, les mariés auraient le choix, l'année de leur mariage, d'opter pour deux déclarations individuelles ou une déclaration commune, mais cette fois sur la totalité de l'année. Sauf cas particulier, l'intérêt fiscal de se marier pendant l'été disparaîtrait. Seuls demeureraient avantageux le mois de janvier, en cas de grande inégalité de revenus au sein du couple, et celui de décembre pour la plupart des autres.
En 2009, les mois de juin, juillet et août, ont accueilli la moitié des mariages de l'année. Si cette concentration demeure après la réforme, on pourra dire que, décidément, quand on aime, on ne compte pas. Et heureusement !
Jean-Jacques Salomon