Margaret Chan, la directrice de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) n'est pas vaccinée contre la grippe H1N1. On se disait qu'il y avait de l'abnégation ou de la grandeur dans son attitude. Soit, en effet, elle ne croit pas à la réalité du virus, et c'est alors un admirable esprit de sacrifice qu'elle manifeste en menant malgré ses doutes la croisade contre la pandémie. Soit elle est convaincue du danger qui menace, et c'est un sens de l'honneur des plus élevés qu'elle nous démontre en faisant, tel le commandant d'un navire, passer les autres avant elle.
Mais Madame Chan vient d'indiquer que c'est uniquement faute de temps qu'elle n'avait pas encore été piquée. Voilà qui est plus rassurant, mais qui a moins de panache !
Jean-Jacques Salomon