Dans les mois qui précèdent octobre 1929, Churchill, qui se prend pour un investisseur avisé, passe de nombreuses instructions d'achat en bourse. Au lendemain du krach, il est au désespoir, convaincu d'avoir tout perdu. Heureusement, Max Aitken, l'ami et fondé de pouvoir auquel il transmettait ses directives, savait que le futur Premier ministre était un piètre financier. Il a systématiquement effectué les opérations inverses de celles qui lui étaient demandées. Au lieu d'acheter, il a vendu.
Churchill fera partie de ceux que la crise de 29 ne ruinera pas. Dans ses Mémoires, il souligne qu'on ne doit pas obéir aux ordres idiots. CQFD.
Jean-Jacques Salomon