Diagonales : Barack et Valéry
11-10-2009
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Les chefs d'Etat sont des êtres différents. Ils se sentent d'autant plus obligés qu'ils sont honorés. Prenez Giscard. Avant d'être reçu sous la Coupole, hormis ses livres politiques, il ne nous avait donné que Le Passage, un texte sentimental vite oublié racontant l'aventure d'un notaire sur le retour avec une jeune auto-stoppeuse. Mais depuis qu'il porte l'habit vert, voilà qu'il livre La princesse et le président, un roman dont il n'hésite pas à comparer le héros à Julien Sorel. Oubliés les Mitterrand et autre Chirac, le vrai rival de VGE, c'est désormais Stendhal. Ainsi sont faits les présidents.

En décernant le prix Nobel de la paix à celui des Etats-Unis, le comité du parlement norvégien s'est peut-être dit qu'il aiderait ainsi Barack Obama à viser, tel Giscard en littérature, les objectifs les plus ambitieux.

 

 

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Jean-Jacques Salomon

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